mercredi 9 mai 2012
EST REPUBLICAIN - sur les traces oubliées du « Chemin noir »
Ce sont « des petits bouts d’histoire personnelle et d’histoire de la Région », que raconte Abdallah Badis, dans son documentaire « Le chemin noir ».
Un film qu’il avait présenté en avant-première aux Rencontres du Cinéma de Gérardmer (lire L’Est Républicain du 2 avril), sorti en salles depuis mercredi, mais pour l’instant seulement programmé au cinéma Ariel de Metz, au Star de Strasbourg, et dans quelques salles parisiennes ; il sera programmé à partir de début juin au Caméo à Nancy, où le réalisateur viendra le présenter.
« Le chemin noir » a des allures de conte, c’est un documentaire poétique, esthétique, mais peut-être pas assez didactique pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire de cette Lorraine industrielle sinistrée. Ce que Baru raconte en bédé et avec humour, Abdallah Badis l’évoque avec beaucoup de mélancolie, une mélancolie amplifiée par la musique jazz qu’Archie Shepp a composée spécialement pour « Le chemin noir ».
« Le film parle du passage d’un monde à un autre monde », précise le cinéaste, « Les choses disparaissent, mais heureusement les hommes restent. J’allais à la recherche de l’histoire de mon père ». Ce père, ouvrier Algérien, venu comme tant d’autres travailler, en France, en Lorraine.
Fils de sidérurgiste, Abdallah Badis fut lui-même ouvrier aciériste dans sa jeunesse, après avoir été collégien à Hagondange, et lycéen à Rombas. Une rencontre avec le cinéaste René Allio a tout changé, et a redirigé Badis vers le cinéma, le théâtre, le cirque, la musique… Devenu « comédien par hasard », il est désormais cinéaste par conviction.
Patrick TARDIT
Abdallah Badis présentera son film le 20 mai à Ars-sur-Moselle (séance à 16 h 45), le 25 mai, à la Scala de Thionville (séance à 20 h 30), et début juin au Caméo à Nancy.
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