mardi 20 mars 2007
Peut-on donner un nom à consonance algérienne à un collège?
qu’est-ce qui justifie le fait de donner le nom d’Abdelmalek Sayad à un équipement culturel dédié à l’immigration ? N’est-ce pas une façon réitérée d’assigner identitairement et de confiner l’immigration, post-coloniale et algérienne en l’occurrence, dans cet espace ? Pourquoi à l’inverse a-t-on empêché qu’un collège des Hauts-de-Seine porte le nom du co-auteur du « Nanterre algérien » (1995) et de l’égal de Pierre Bourdieu ? Selon certains élus du département cela aurait été « porteur d’une trop forte connotation identitaire qui risquait d’enfermer ce collège dans une image communautariste » ! Et comme l’avait assené la vice-présidente du Conseil Général pour s’opposer à ce que le collège, aujourd’hui appelé « République », porte ce nom en dépit de la mobilisation associative - « il faut choisir des noms qui ne prêtent pas à la polémique » (sic) ! Ce qui veut dire : « pas de nom à consonance algérienne pour un équipement d’enseignement ».(lire la suite)
lundi 12 mars 2007
Blues et Ghorba
Algérien, anagramme de galériens.
"C'est ainsi que la France nous pénètre tous jusqu'aux os.
C'est de la folie, c'est comme de boire ou de jouer, c'est un petit ver qui creuse en nous des galeries comme à la mine.
Quand je pense maintenant à tout ce que j'ai couru,
à tout ce que j'ai attendu, à tous les voyages que j'ai faits,
à tout le monde supplié, il faut vraiment être enragé!
Tout cela rien que pour pouvoir arriver en France.
Moi qui croyais que la France ce n'était pas l'exil!
Ils ont beau plaisanter, quand ils reviennent au pays, sur la terre natale qui leur est devenue la terre étrangère,
l'exil c'est toujours l'exil.
Quand ils sont pris dans l’obscurité, ils disent bien: le pays m'est devenu l'exil. El ghorba,
Au fond, on ne les croit pas..."
(in "La double absence", Abdelmalek Sayad, ed du Seuil)
"C'est ainsi que la France nous pénètre tous jusqu'aux os.
C'est de la folie, c'est comme de boire ou de jouer, c'est un petit ver qui creuse en nous des galeries comme à la mine.
Quand je pense maintenant à tout ce que j'ai couru,
à tout ce que j'ai attendu, à tous les voyages que j'ai faits,
à tout le monde supplié, il faut vraiment être enragé!
Tout cela rien que pour pouvoir arriver en France.
Moi qui croyais que la France ce n'était pas l'exil!
Ils ont beau plaisanter, quand ils reviennent au pays, sur la terre natale qui leur est devenue la terre étrangère,
l'exil c'est toujours l'exil.
Quand ils sont pris dans l’obscurité, ils disent bien: le pays m'est devenu l'exil. El ghorba,
Au fond, on ne les croit pas..."
(in "La double absence", Abdelmalek Sayad, ed du Seuil)
dimanche 11 mars 2007
Guerre d'Algérie et émigration des familles.
La guerre d’Algérie va précipiter l’émigration des familles des travailleurs isolés en France. Face aux dangers de la situation, de nombreuses familles font le choix d’envoyer les femmes et les enfants retrouver leurs maris et leurs pères. Du jour au lendemain, des travailleurs algériens isolés qui ne rentraient en Algérie que un ou deux mois par an, se retrouvent, en France, avec femme et enfants. Beaucoup découvrent ainsi leurs rôles de chef de famille (lire la suite).
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