Un homme parcourt les anciens paysages sidérurgiques de la Lorraine. Il se souvient de son enfance et de son père, venu d'Algérie comme tant d'autres pour gagner sa vie en ces lieux. Reste-t-il des traces des anciennes activités industrielles ? Quid de la mémoire ouvrière ? Qu'en pensent ceux qui, aujourd'hui, habitent toujours sur place ?
Pour son premier long-métrage, Abdallah Badis, qui fut ouvrier aciériste en Lorraine avant de travailler pour le théâtre et le cinéma (entre autres avec René Allio et Jean-Pierre Limosin), échappe aux conventions et prend des risques. Dans ce documentaire d'une grande liberté formelle, qui flirte parfois avec la fiction, le cinéaste refuse les discours convenus sur l'immigration, l'"identité nationale" et invite à un voyage impressionniste où, en évoquant sa propre mémoire, il rend compte du destin collectif d'une communauté et d'une région frappées de plein fouet par les "restructurations". Malgré quelques maladresses formelles, Le chemin noir impose sa singularité et sa richesse thématique.
Olivier De Bruyn. le Point.fr
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire